La fête de la Tabaski

Ou l’Aïd El Kebir.

Au Cameroun, la communauté musulmane représente 20% de la population. Cette fête est fériée dans tout le pays et tombait cette année le vendredi 1^er septembre. Pour rappel, elle célèbre l’épreuve d’Abraham qui était prêt à sacrifier son fils Isaac à Dieu (à la demande de ce dernier) ; celui-ci dans sa grande clémence, a remplacé Isaac par un mouton.

La ville s’est remplie de bestiaux qui sont vendus pour cette occasion : on croise des camions avec des moutons sur le toit et à Bertoua nous avons doublé une moto qui en transportait un également.

Jeudi, je suis allée avec Clarisse m’acheter un ensemble composé d’un pagne, d’un petit haut et d’un foulard à nouer dans les cheveux. J’ai également acheté un voile agrémenté de petits strass car je voulais aller à la mosquée le matin. Donc ce vendredi matin, vêtue de mes nouveaux atours, me voilà partie avec Amadou en direction de la mosquée. On devance une longue file de fidèles.

Finalement la cérémonie va se dérouler en plein air tellement la foule est importante. Les femmes et enfants sont séparés des hommes (beaucoup plus nombreux) et je m’approche donc de leur groupe. Comme je n’ai pas de tapis de prière deux jeunes filles me proposent de partager le leur, merci beaucoup ! Je remarque les tatouages faits sur leurs mains et leurs pieds. Je saurai après par Amadou que seuls les femmes et enfants se tatouent comme cela ; c'est temporaire pour la fête. La cérémonie en elle-même ne dure pas très longtemps (15 minutes environ) et nous repartons en direction de la base.

Cette foule fervente, les tenues des hommes et des femmes très colorées (surtout les femmes), les enfants apprêtés, tout cela était très beau ! Je n’ai malheureusement pas osé prendre de photos…

A la maison nous attendons maintenant Oumar qui va égorger et préparer pour nous le mouton acheté la veille. Après l’égorgement, Oumar fait une entaille au niveau d’une patte de l’animal sacrifié et se met à souffler dedans. C’est pour bien décoller la peau de la chair et faciliter ainsi le dépeçage.

La carcasse est ensuite attachée sur des montants en bois avec du fil de fer et présentée au feu et aux braises. Amadou l’enduit d’un mélange d’huile et de piment.

Il ne reste plus qu'à attendre... 

Pendant ce temps en cuisine... Devinez qui s'active ? Les femmes bien sûr ! Car cette belle viande c'est bien beau mais avec on va avoir du riz gras, des frites de pommes (pommes de terre) et de plantain, de l'amarante... Plein d'accompagnements !

Clarisse et Diza aux manettes !

C'est prêt !! La fête peut commencer !